
Ⅰ. Le pasteur David Jang et « La place de la trahison qui a tourné le dos à l’amour »
Dans l’Évangile de Jean 13, 20-30, nous voyons cette scène où Jésus donne un morceau de pain à Judas, et aussitôt celui-ci sort. Le texte se conclut par « Il faisait nuit ». À première vue, il ne s’agirait que d’un fait historique. Pourtant, selon le pasteur David Jang dans plusieurs de ses prédications, cette scène recèle un profond message spirituel : elle révèle le conflit entre la trahison latente dans le cœur humain et l’amour de Dieu, et montre comment un cœur endurci, incapable de saisir l’amour qui est pourtant si proche, peut déboucher sur une issue tragique. Le mot « nuit » dans ce passage ne désigne pas seulement un moment dans la soirée, mais symbolise l’état spirituel de celui qui entre de plein gré dans les ténèbres. Judas, en choisissant de trahir Jésus, fait ce pas vers la « nuit ». Pour David Jang, cet événement sonne comme un avertissement sérieux pour quiconque, même ceux qui ont une longue expérience de la foi et de l’Église : « Nous pouvons tous, à un moment ou un autre, chuter dans la place de la trahison. »
En réalité, Jésus savait déjà, lors de son dernier repas avec les disciples, que Judas allait Le livrer. Malgré cela, Il l’a appelé à être disciple, Il lui a confié la bourse commune, et lors de ce dernier repas, Il l’a fait asseoir à une place proche de Lui. C’était là un ultime appel à se détourner de sa faute et à revenir dans l’amour de Jésus. Mais Judas n’a pas su puiser dans cet amour la force de dépasser « ses calculs et ses convoitises » ; pire encore, il a fini par considérer Jésus comme un objet de transaction. « Il faisait nuit » devient alors la formule annonciatrice de la fin tragique de Judas. David Jang commente cette scène en disant : « L’amour est toujours devant nos yeux, mais si nous refusons de le recevoir, l’être humain s’enfonce dans des ténèbres invisibles. »
Ainsi, la trahison de Judas n’est pas seulement un « fait historique » ni le cas exceptionnel d’un « monstre de cruauté ». C’était un homme qui avait suivi Jésus de près, l’avait vu de ses propres yeux, entendu Ses paroles, et constaté Ses signes et Ses miracles. Dans le langage ecclésiastique, on pourrait dire qu’il avait l’apparence d’un « croyant zélé », exerçant même une responsabilité importante et reconnu comme un pilier au sein de la communauté. Pourtant, au fond de lui, son incompréhension face au ministère de Jésus ne cessait de grandir. Loin de l’idée de réussite mondaine, la démarche de Jésus lui semblait inefficace et pauvre financièrement. Voyant que l’argent faisait souvent défaut, Judas trouvait cette approche non rentable et a commencé à puiser dans la bourse commune, jusqu’à vendre le Maître pour de l’argent. David Jang avertit : « La trahison ne survient jamais en un instant. Quand une petite insatisfaction et l’avidité s’installent dans un recoin du cœur et qu’on les néglige, on peut un jour faire le pas vers un chemin sans retour. »
En Jean 13, 20, Jésus déclare : « Qui reçoit celui que j’aurai envoyé, me reçoit moi-même ; et qui me reçoit, reçoit celui qui m’a envoyé. » De prime abord, on peut y lire l’exhortation à honorer et à accueillir ceux qui exercent le ministère de Jésus, mais plus essentiellement, cette parole interroge : « Lorsque Dieu est venu en ce monde, comment avons-nous accueilli Son amour ? » Juste après cette question, Jésus annonce : « L’un de vous me livrera. » Il est stupéfiant que, dans le cadre du dernier repas, le moment d’amour le plus intense, se cache la plus radicale des trahisons. Cela illustre non seulement une ironie, mais surtout l’inconstance extrême du cœur humain. David Jang souligne : « La même chose peut se reproduire dans la communauté ecclésiale aujourd’hui. Peu importe la force de la grâce au culte ou la ferveur de la sainte cène, il est possible que, pour certains, cet amour ne soit jamais pleinement reçu. Au contraire, le cœur peut se fermer et se diriger vers la trahison. »
Le fait que Judas n’ait pas rebroussé chemin jusqu’à la fin est également riche d’enseignements. Par l’acte de tendre le morceau de pain, Jésus a signifié à Judas : « Tu as encore l’opportunité de te détourner. » Mais Judas, recevant ce morceau, sort aussitôt. Jean, en écrivant « Il faisait nuit », indique non seulement l’obscurité de l’heure, mais aussi l’état de l’âme de Judas, plongée dans les ténèbres. David Jang met l’accent sur ceci : « Au sein de l’Église, nous partageons souvent le pain et la coupe, participant au ‘corps et au sang du Seigneur’, mais quelqu’un peut, à cet instant même, s’endurcir face à cet amour. » En d’autres termes, suivre mécaniquement les rites et traditions de l’Église ne confère pas automatiquement le salut et l’amour. C’est un rappel solennel de la fragilité spirituelle.
Lorsque Jésus a annoncé qu’« un de vous me livrera », les autres disciples ne savaient pas de qui Il parlait : la véritable disposition intérieure de Judas échappait donc à tous. David Jang voit dans ce fait un signal de « l’indifférence spirituelle de la communauté » ou d’un « manque de vigilance mutuelle ». Extérieurement, ils mangeaient ensemble, participaient au même ministère, et semblaient unis. Or, si quelqu’un nourrit intérieurement des doutes, de la méfiance, voire des rancœurs, personne ne le remarque. Dans une Église qui se satisfait d’une apparence de ferveur et de bonne entente, il est facile d’abandonner un « Judas » en devenir à ses luttes secrètes. David Jang insiste : « L’Église doit toujours rester en éveil, s’inquiéter réellement de l’état spirituel des uns et des autres, et partager un amour concret. »
La route menant à la trahison commence précisément lorsque « l’on ne reconnaît pas l’amour pour ce qu’il est ». Lorsque Marie a versé un parfum précieux sur les pieds de Jésus, Judas a jugé ce bel acte de consécration comme un « gaspillage ». Autrement dit, il a ramené l’acte d’amour absolu de Jésus à des catégories mondaines. Ce phénomène se produit aussi de nos jours dans l’Église. Certains croient fermement à la Parole et, par obéissance, « brisent le vase de leur vie » en un don total, tandis que d’autres adoptent un regard cynique, en se demandant : « À quoi bon ? Est-ce vraiment utile ? » Ils finissent alors par estimer l’amour comme un idéal théorique, en concluant que « ce n’est pas rentable ». Et à partir de là, n’importe qui peut facilement tourner le dos. David Jang pointe ce moment comme « le point de départ de la trahison ».
Cette trahison ne s’achève pas en un seul acte. Il est probable que, pour Judas, la fissure intérieure se soit progressivement élargie, jusqu’à ce qu’il décide de vendre son Maître pour trente pièces d’argent. Son regard déformé sur Jésus, son appétit financier, ses frustrations face à l’absence d’accomplissement spectaculaire… tout cela s’est combiné et a produit une décision extrême. Il en va de même dans notre vie de foi quotidienne : de petits doutes non résolus peuvent devenir des ressentiments, puis se transformer en critiques, et, à terme, en condamnation et en trahison. C’est pourquoi David Jang avertit : « Même une petite blessure ou un petit soupçon dans l’Église, s’il est laissé sans être traité à la lumière du Saint-Esprit, peut nous précipiter dans une situation irréversible. »
« Il faisait nuit » illustre bien cette dérive. Quitter Jésus, source de lumière et de vie, pour s’enfoncer dans les ténèbres, c’est la marque du désespoir et de l’ombre du péché tapis au plus profond de l’âme. Et ce n’est pas parce qu’on vit dans l’Église ou qu’on semble pieux qu’on est à l’abri. On peut continuer d’afficher une façade de piété, tout en étant intérieurement consumé par des convoitises, avec un cœur complètement fermé à la lumière de l’amour. « Sortir dans la nuit » signifie donc qu’on prétend mener « une vie religieuse », tout en trahissant en réalité la voie de Jésus. David Jang prodigue un sérieux avertissement : « Dès que nous sentons nos pas se diriger vers la nuit, implorons le secours du Saint-Esprit. Si nous n’interrompons pas ce mouvement, nous risquons de ne pas revenir à la dernière étape. »
Quand la trahison éclate à l’intérieur d’une communauté, les dégâts sont encore plus profonds. Les critiques et moqueries venues de l’extérieur sont certes pénibles, mais relativement prévisibles. En revanche, quand un membre de l’intérieur, qui proclame sa foi, se retourne soudainement contre l’Église, provoquant parfois sa chute, la blessure est immense. Le fait que Judas, un des plus proches compagnons de Jésus, soit désormais la figure emblématique de la trahison montre bien la réalité de cette tragédie. C’est pourquoi cette « place de la trahison qui a tourné le dos à l’amour » ne concerne pas que les autres, elle est une menace potentielle pour toutes les Églises et tous les croyants. Dans ses prédications, David Jang transmet un message d’avertissement, mais en même temps, il souligne que « la trahison qui rejette l’amour » est un chemin vers les ténèbres que nous ne sommes pas obligés d’emprunter : il reste toujours un chemin de retour. Le vrai problème réside dans l’obstination avec laquelle l’homme refuse de s’y engager.
Comment nous prémunir contre ce chemin de la trahison et comment protéger la communauté ? David Jang invite d’abord chacun à s’interroger : « Ai-je réellement confiance dans l’amour de Jésus, et l’ai-je véritablement accueilli dans mon cœur ? » Il y aura assurément des moments où l’amour de Jésus semblera rude, voire inefficace selon les critères de ce monde. Certains y verront un « gaspillage financier », d’autres un manque de reconnaissance ou de force, ce qui les conduira à la frustration. À cet instant précis, nous devons nous souvenir que « trahir commence lorsqu’on ne considère plus l’amour comme de l’amour ». Bien souvent, quand les valeurs de l’Évangile se heurtent à celles du monde, nous sommes tentés de rejeter le chemin de Jésus. Pour échapper aux ténèbres et rester dans la lumière, il faut alors choisir de prendre parti pour Jésus. C’est ainsi que la graine de la trahison est arrachée et que la racine de l’amour grandit.
En somme, Jean 13, 20-30, où l’on voit Judas sortir dans « la nuit », dénonce autant une obscurité temporelle qu’une nuit spirituelle marquée par la trahison et l’endurcissement. Judas a vécu trois ans auprès de Jésus, gérait la bourse commune, jouissait d’une grande confiance et était aux côtés du Seigneur jusqu’au dernier moment. Mais lorsqu’il a considéré l’amour de Jésus comme « inutile pour son propre profit », il a fini par s’engager sur la voie de la trahison. Aujourd’hui encore, ceux qui ont une longue ancienneté dans l’Église ou qui portent un titre peuvent se trouver dans une situation analogue. Malgré une façade de zèle et de piété, s’ils nourrissent la question : « Cette voie m’est-elle vraiment profitable ? », ils risquent tôt ou tard de sortir dans la nuit. David Jang nous prévient qu’il faut sans cesse s’examiner par la Parole et la prière, tout en étant attentif au moindre péché et doute, sans quoi « la place de la trahison qui tourne le dos à l’amour » peut surgir beaucoup plus près qu’on ne l’imagine.
Ⅱ. Le pasteur David Jang et « Le dernier avertissement et l’endurcissement humain »
En Jean 13, 27, Jésus dit à Judas, qui vient de recevoir le morceau de pain : « Fais vite ce que tu as à faire. » Il ne s’agit pas simplement d’une invite à se dépêcher, ni d’une moquerie. Jésus savait déjà que Judas était fermement décidé à Le livrer, et qu’au bout de ce chemin, il ne trouverait que la ruine. Toutefois, ce verset montre que Jésus, tout-puissant qu’Il est, ne force pas la liberté de l’homme qui ne veut plus se repentir. David Jang l’interprète en soulignant que « l’amour ne peut jamais être imposé, et Jésus ne nous change pas malgré nous. » En tant que Dieu omnipotent, Jésus aurait pu, de force, empêcher Judas de commettre l’irréparable et le faire revenir, mais Il ne l’a pas fait, car un tel acte n’aurait pas été un véritable engagement d’amour.
Finalement, Judas a ignoré ce dernier avertissement pour s’élancer dans les ténèbres. « Il sortit aussitôt, et il faisait nuit. » Au-delà de l’heure tardive, cette nuit est la nuit spirituelle dans laquelle il se plonge en rejetant la lumière de l’amour. Et Jésus ne le retient pas. David Jang rappelle : « Voilà où nous mène l’endurcissement du cœur de l’homme : quand, jusqu’à la fin, il refuse d’ouvrir son cœur, même le dernier appel du Seigneur reste vain. » Dans l’Église, il en va de même : nous pouvons profiter de prédications édifiantes, de cultes fervents, de louanges passionnées, de sainte cène… mais si notre cœur se ferme, si nous jugeons que « cela ne nous correspond pas » ou que « cela ne sert pas nos intérêts », toutes ces grâces resteront sans effet. Et si l’on persiste dans cette voie, même l’ultime exhortation du Seigneur ne suffira pas.
Quand un être humain est obstiné au point de verrouiller son cœur, alors Satan peut y pénétrer et le conduire à des fautes plus graves encore, jusqu’à la ruine. Après avoir trahi Jésus, Judas a ressenti du remords, mais il n’a pas connu la « vraie repentance ». Dévoré par le remords, il a finalement choisi le chemin le plus radical, celui du suicide. David Jang distingue ici « remords » et « repentance ». Le remords produit un sentiment de culpabilité et de malaise, mais ne s’accompagne pas d’un changement effectif. La repentance, elle, comporte l’aveu de la faute, la décision de s’en détourner, et l’élan pour retourner à Dieu. Pierre, malgré sa triple négation de Jésus, a obtenu le pardon grâce à une repentance sincère, tandis que Judas, piégé dans le regret sans conversion, n’a fait que s’enfoncer dans l’emprise de Satan. Cette opposition révèle la manière dont l’endurcissement humain peut mener à l’autodestruction.
Par ailleurs, un ministère ou une fonction ecclésiale peut être le canal du péché. Judas était chargé de la bourse. Jésus lui avait confié cette responsabilité, dans l’espoir qu’il grandisse spirituellement à travers cette mission, signe de confiance et d’amour. Pourtant, Judas a vu en elle un moyen de satisfaire ses envies financières. Toute l’œuvre de Jésus a alors été évaluée uniquement à l’aune de l’argent. La conclusion ultime : « Celui qui gérait la bourse livre le Seigneur contre de l’argent. » David Jang constate : « Lorsque l’Église grandit et que les dons sont abondants, la tentation de détourner les instruments de la grâce à des fins mondaines se fait plus forte. » Si les responsables et ministres spirituels abusent du budget ou manipulent l’autorité, ils préparent un terrain favorable à la « trahison de l’intérieur ». D’où la nécessité pour l’Église de veiller, et pour ses leaders, de constamment sonder l’usage qu’ils font du pouvoir et des ressources confiées.
« Le dernier avertissement et l’endurcissement humain » est un thème à méditer tout particulièrement durant le temps de Carême. Alors que Jésus se dirige vers la croix, au sein même de la communauté des disciples, éclate la trahison la plus extrême. Il s’agit d’une leçon spirituelle cruciale : malgré les apparences d’une communauté fervente, malgré l’unité en apparence, il se peut que le cœur de certains soit déjà complètement fermé. Peut-être Satan rôde-t-il en eux pour les pousser plus loin. David Jang avertit : « Même si la Parole et les sacrements semblent remplir l’Église, si nous ne veillons pas, c’est de l’intérieur que peut survenir l’attaque la plus dévastatrice. » Des cultes imposants, un grand déploiement d’enthousiasme, peuvent coexister avec un « Judas » qui, dans son for intérieur, se dispose à la trahison. Le moment où Satan prend possession de ce cœur marque le début d’une chute irréversible.
Cependant, jusqu’à ce stade, le Seigneur multiplie les avertissements : par Sa Parole, par les cultes et les prières, par les conseils fraternels des croyants, Il nous répète : « Reviens, ouvre ton cœur, je t’aime toujours. » Mais si nous persistons à endurcir notre cœur, alors retentira le « Fais vite ce que tu as à faire », c’est-à-dire un moment où le Seigneur nous laisse partir. Il force notre décision, mais pas notre liberté. David Jang qualifie cette attitude de Dieu de « la souffrance de l’amour et l’expression de Sa souveraineté ». En effet, Dieu ne manipule pas les hommes comme des robots : Il souhaite une vraie communion d’amour. Si nous refusons obstinément, Il nous laisse prendre notre responsabilité.
Les conséquences, hélas, sont tragiques. Une trahison interne dans l’Église provoque un choc profond parmi les autres fidèles. Les plus fragiles, encore instables dans leur foi, se demanderont : « Ainsi, l’Église n’est-elle qu’une illusion ? » et beaucoup risquent la désillusion. Parfois même, la communauté se divise. Dans ses sermons, David Jang rappelle que « l’Église primitive aussi a subi maintes menaces de divisions et de trahisons. Mais à chaque fois, les apôtres, en état de prière et de vigilance, ont surmonté ces crises. » De même aujourd’hui, nous devons veiller à ce que la graine de la trahison ne prenne pas racine. Pas question de se contenter d’un « Tout semble bien aller, ils sont sûrement zélés. » Il faut vraiment discerner si quelqu’un dans l’assemblée n’est pas déjà gagné par la méfiance ou la rancune, ou encore s’il ne cherche pas à instrumentaliser l’Église pour satisfaire ses désirs terrestres.
« Le dernier avertissement et l’endurcissement humain » demeure un problème concret pour chacun de nous. Une Église peut baigner dans une grande onction spirituelle, il se peut qu’un membre la rejette sous prétexte qu’elle ne correspond pas à sa vision ou à ses intérêts. S’il s’obstine, le jour peut arriver où le Seigneur lui dira : « Fais vite ce que tu as à faire », signifiant qu’il n’y a plus rien à faire pour le retenir. Après cela, ne reste que la nuit. L’amour et la grâce étaient pourtant tout proches, mais si l’on choisit de s’en détourner, il ne reste qu’un triste anéantissement. Ainsi, nous devons être sans cesse en alerte pour ne pas laisser l’endurcissement s’installer en nous. S’imaginer qu’une expérience forte dans un camp de jeunesse ou qu’un culte touchant suffisent à tout régler est un leurre. L’endurcissement prend des visages multiples et réapparaît facilement. C’est pourquoi David Jang rappelle qu’il nous faut « sans cesse revenir à la Parole, dans la prière, et rouvrir notre cœur à l’amour du Seigneur ».
À l’échelle de la communauté, nous devons aussi jouer le rôle de « dernier avertissement » pour nos frères et sœurs. Si un membre sombre dans le doute ou la colère, avant qu’il ne s’aventure trop loin, nous devons l’aider à faire demi-tour. Par des paroles d’exhortation, la prière d’intercession, et une attention concrète, nous l’empêcherons de s’endurcir davantage. Sans quoi, la tragédie de Judas peut se répéter. David Jang qualifie ce soutien mutuel de « coresponsabilité spirituelle », une marque de l’amour communautaire où on ne se contente pas de se réunir sous un même toit pour le culte, mais on porte réellement la charge les uns des autres.
Enfin, même dans l’endurcissement humain, Dieu accomplit Son dessein. La trahison de Judas est un péché abominable qui a conduit Jésus à la souffrance, mais Dieu a transformé ce mal en instrument de salut, car Jésus a mené à bien l’œuvre de la croix pour le rachat de l’humanité. Toutefois, cela ne supprime en rien la responsabilité de Judas. Il en paye le prix, et son remords, sans vraie repentance, l’a enfermé dans un désespoir destructeur. Comme le dit David Jang : « Quoi qu’il advienne, les plans de Dieu s’accomplissent. Nous pouvons soit collaborer à Son dessein et en être bénis, soit nous y opposer et en être jugés. » C’est l’exercice de notre liberté, lourd de conséquences. Au final, l’Église doit retenir cette leçon tirée de Judas : l’endurcissement du cœur peut nous amener à ignorer le dernier appel de Jésus et à sombrer. Puissions-nous, en tant que communauté, rester en éveil et ne pas laisser la situation pourrir jusqu’à l’irréparable.
Ⅲ. Le pasteur David Jang et « La voie de la repentance et du salut »
Alors que la trahison de Judas atteint son comble, Jésus marche vers la croix. C’est un paradoxe saisissant : l’homme commet le pire des crimes, et Dieu en même temps ouvre la porte du salut. Par Sa mort sur la croix et Sa résurrection, Jésus brise la puissance de la mort et offre à l’humanité la voie de la vie éternelle. Néanmoins, devant ce miracle, Judas ne s’associe pas aux fruits de ce salut, parce qu’il n’a pas eu la « repentance véritable » après sa trahison. Selon David Jang, « même si un salut grandiose est devant nous, il reste sans effet si, personnellement, nous ne nous en emparons pas par la repentance. »
À l’inverse, Pierre, qui avait pourtant renié Jésus à trois reprises, a pleuré amèrement, confessé sa faute, et, en rencontrant le Christ ressuscité, l’a de nouveau proclamé comme son Seigneur. Il est devenu un pilier de l’Église. Cet épisode atteste que, même si notre péché est énorme, la voie du pardon nous est ouverte si nous nous repentons sincèrement. David Jang définit la repentance non seulement comme un « retour à Dieu, en abandonnant son péché », mais aussi comme l’accueil dans la foi de « l’amour et du pardon de Dieu ». En d’autres termes, « je crois que, malgré mon péché, le Seigneur me pardonne, et je choisis de ne plus refaire les mêmes erreurs ». Après sa repentance, Pierre, pourtant pétri d’erreurs et d’infidélités, s’est relevé pour annoncer l’Évangile, au point de risquer sa vie. S’il n’avait eu qu’un simple remords, il aurait pu sombrer dans l’auto-condamnation et la nuit la plus sombre. Mais sa vraie repentance l’a conduit à vivre la grâce de l’amour et de la puissance du Christ ressuscité. Ainsi, la repentance se concrétise dans un changement de vie, et non dans de simples larmes.
Dans l’Église, on entend souvent : « Sans repentance, pas de salut. » Ce n’est pas un discours légaliste ou culpabilisant, mais l’essence même de l’Évangile : Jésus a déjà payé pour tous nos péchés à la croix, ouvrant à quiconque la possibilité d’être pardonné, quelle que soit la gravité de sa faute. Mais pour entrer réellement dans ce pardon, il faut se présenter devant le Seigneur dans la repentance. Si je dis : « Oui, je sais qu’il y a de l’amour, mais je ne veux pas changer », je me ferme la porte au nez. David Jang l’exprime ainsi : « Le salut est offert à l’humanité entière, mais, si personnellement je ne franchis pas la porte par ma libre volonté, il n’y a pas de salut “à moi”. »
Le temps de Carême nous appelle précisément à ce chemin de repentance. Méditer sur la souffrance et la croix du Christ, c’est découvrir en même temps la réalité de notre péché et la possibilité que nous avons de Lui tourner le dos comme Judas. Même si l’on est ancien dans la foi, même si l’on a un titre de responsable, on peut nourrir en nous un germe de trahison semblable à celui de Judas. Or, la bonne nouvelle, c’est que dans cette prise de conscience, on peut entrevoir la grâce de la croix : « Même à cet instant, si je reviens à Lui, le Seigneur me pardonnera et me relèvera. » C’est la promesse qui nourrit la repentance. David Jang souligne que c’est pour cela que, durant le Carême, nous devons particulièrement méditer sur « la voie de la repentance et du salut ».
Lorsque l’on veut se repentir, Satan cherche souvent à nous convaincre qu’il est « trop tard » ou bien que « des pécheurs comme nous n’ont pas le droit de revenir ». Parfois, il murmure : « À quoi bon, tu recommenceras à pécher. » Ce ne sont que des mensonges. La croix de Jésus couvre tout péché et toute faiblesse. Bien sûr, la repentance n’est pas un acte isolé qui nous immuniserait une fois pour toutes : elle est un exercice quotidien tout au long de notre vie de foi. David Jang affirme : « Tant que notre nature pécheresse ne sera pas abolie, nous aurons à revenir chaque jour devant Dieu, à nous humilier et à repartir. » Pierre aussi ne s’est pas transformé d’un coup en un saint irréprochable après sa repentance. Il a encore fait des erreurs, mais il est resté sur la voie de la croissance, s’en remettant au Seigneur. La repentance n’est donc pas un simple ressenti émotionnel. C’est un engagement qui appelle l’action concrète et la persévérance dans la sainteté.
Si l’histoire de Judas s’achève dans la tragédie, c’est qu’il n’a pas su ou voulu s’humilier jusqu’au bout. Satan l’a enfermé dans le désespoir, le poussant à penser qu’il n’existait plus de retour possible. Pourtant, le chemin de la repentance restait ouvert. Aujourd’hui encore, dans certaines Églises, quand quelqu’un commet une grosse faute ou sombre dans le péché, il se pourrait qu’il parte en disant : « Je n’ai plus ma place ici. » Mais l’Évangile nous enseigne que, tant qu’il y a repentance, il y a un chemin de retour. « Je puis tout par celui qui me fortifie », déclarait Paul (Philippiens 4, 13). Pour David Jang, cette affirmation résume la force de la repentance : un nouveau départ est toujours possible pour celui qui se confie en Christ. L’Église, de son côté, doit tout faire pour ne pas rejeter ces personnes dans le mépris ou la condamnation, mais les accompagner pour qu’elles retrouvent la communion avec Dieu et la communauté.
Concrètement, comment parcourir cette « voie de la repentance et du salut » ? Premièrement, il faut reconnaître sincèrement son péché. Non pas seulement « J’ai fait une bêtise », mais « Seigneur, j’ai péché contre Toi, j’ai résisté à Ta volonté, et je choisis maintenant de quitter cet état. » Deuxièmement, il faut porter son regard sur la croix, croire que Jésus a déjà versé Son sang pour moi, pour effacer ce péché qui me tourmente. Troisièmement, une fois libéré, il ne s’agit pas de revenir aux mêmes comportements : c’est pourquoi nous avons besoin de la Parole, de la prière et du soutien fraternel pour croître dans la sainteté. La repentance n’est pas qu’un vague sentiment, c’est un changement de direction dans notre vie. David Jang ajoute : « Celui qui se repent sincèrement va s’efforcer de pratiquer l’amour dans sa vie. » Comme Pierre, qui, une fois relevé, s’est voué à l’annonce de l’Évangile. Ainsi, la vraie repentance produit des fruits de consécration et d’obéissance.
Le Carême est l’occasion par excellence de réaffirmer ce chemin. Face à la croix, nous mesurons combien nous sommes pécheurs et combien l’amour de Christ est immense. Alors, nous prenons conscience qu’il y a deux voies : celle de Judas, qui s’est détourné, et celle de Pierre, qui est revenu. Nous aussi, nous avons ce choix. Même si nous fréquentons l’Église depuis longtemps, même si nous sommes très engagés, il se peut que nous commencions à regarder Jésus comme quelqu’un de « pas assez efficace », « pas vraiment profitable ». Si tel est le cas, c’est le moment d’entrer dans une repentance profonde. David Jang avertit : « Nombreux sont ceux qui, durant le Carême, pratiquent le jeûne et la prière en mémoire de la Passion de Jésus, mais s’ils ne renoncent pas à leurs péchés et à leur convoitise, tout cela reste un geste religieux vide de sens. »
En revanche, quiconque reconnaît sincèrement son péché et médite sur la croix découvre une transformation profonde. On fait l’expérience du pardon de Dieu et de la solidité de Son amour, et on choisit de suivre la route de Pierre, non celle de Judas. La voix de Jésus résonne encore : « Reviens à moi, je t’aime, je suis prêt à te recevoir. » Par l’Église, la Parole et l’Esprit Saint, ce même appel nous est adressé aujourd’hui. La différence réside dans notre réponse. Allons-nous l’ignorer en continuant vers la nuit, ou bien nous agenouillerons-nous pour nous repentir et accueillir l’aurore d’un nouveau jour ?
Ainsi, de l’histoire de la trahison de Judas, nous tirons une leçon centrale : l’homme peut, à tout moment, refuser l’amour, mais il peut aussi s’en saisir à tout instant par la repentance. David Jang insiste : dans notre vie de foi, la clé est de « mettre chaque jour nos fautes à nu devant le Seigneur, de désirer ardemment Sa grâce, et de traduire cela dans une obéissance concrète ». Le but du ministère de l’Église est justement d’aider chacun à faire ce pas de repentance pour entrer dans le salut. Les croyants sont appelés à s’encourager mutuellement, à se reprendre fraternellement quand il le faut, et à intercéder pour la restauration de ceux qui sont tombés. Quand l’amour communautaire remplit l’Église, même ceux qui ont trébuché ou nourri des doutes peuvent revenir sur le bon chemin.
Finalement, le récit dramatique de Jean 13 nous met tous face à un test. Sommes-nous disposés à faire confiance à l’amour de Jésus, à suivre Sa Parole, même si parfois elle heurte notre logique ou nos intérêts mondains ? Allons-nous nous laisser gagner par l’esprit de Judas qui conclut : « Cette voie n’est pas rentable » et se détourne ? Et, si jamais nous tombons, choisirons-nous de nous repentir comme Pierre, ou de rester dans le simple remords, poussés au désespoir comme Judas ? David Jang propose de méditer ces questions avec une intensité particulière pendant le Carême, car « à la croix, le pardon est accessible à tout moment pour ceux qui se repentent. »
Chacun peut faire face à des tentations diverses : certains face à l’argent, d’autres face au pouvoir ou à la reconnaissance, d’autres encore face à des blessures vécues dans la communauté. Quoi qu’il en soit, la conclusion est identique : sans repentir, il est impossible de participer à la joie du salut. « Le salut est déjà préparé par Dieu, mais le fait de le vivre ou non dépend entièrement de notre réponse », rappelle David Jang. Nous pouvons éviter la voie de Judas et embrasser celle de Pierre. L’Église a pour mission de nous en donner l’occasion, nous prévenant du danger, nous exhortant à revenir.
En somme, l’histoire de la trahison dans Jean 13 met en évidence, tel un miroir, la fragilité spirituelle de tout croyant. Elle nous montre à quel point il est facile de « tourner le dos à l’amour » et combien l’être humain peut s’« obstiner jusqu’à rejeter le dernier avertissement », mais aussi qu’« il existe toujours un chemin de repentance et de salut ». Pour David Jang, ce triple message se dégage comme un rayon de lumière à travers Jean 13, 20-30. Jésus dit : « Celui qui reçoit celui que j’enverrai me reçoit moi-même », puis annonce la trahison, et Judas sort dans la nuit. Cependant, après l’accomplissement de la croix, la vie nouvelle est accordée à ceux qui se repentent. À la lumière de l’Évangile, l’Église apprend de l’échec de Judas pour veiller et de la restauration de Pierre pour espérer. Et cette espérance se concrétise par la « repentance et l’obéissance ». Voilà le défi, mais aussi la promesse, offerts à l’Église et aux croyants durant le Carême. Comme le répète souvent David Jang : « Nous pouvons devenir Pierre ou Judas à tout moment. Notre destin spirituel est conditionné par notre décision. » Puissions-nous, à l’heure du choix, accueillir l’amour du Seigneur, nous repentir et goûter la joie du salut, plutôt que de nous perdre dans la nuit de la trahison. Alors seulement, au lieu de la nuit funeste, nous vivrons l’aube glorieuse de la résurrection.